Sous les hypothèses de concurrence parfaite et de rendements d’échelle constants, Schmitt-Grohe et Uribe [1997] montrent qu’un modèle de croissance à un secteur peut laisser transparaître des phénomènes d’indétermination locale lorsque les taux d’imposition sur les revenus du travail sont établis de manière endogène et guidés par une règle de budget équilibré dans laquelle les dépenses publiques sont fixes. Cet article démontre que l’instabilité agrégée évoquée par les deux auteurs découle moins de l’indétermination locale d’un équilibre particulier que de la multiplicité des équilibres stationnaires. Ainsi, l’indétermination persiste alors même que chacun de ces équilibres apparaît localement déterminé. En passant d’une analyse locale à une analyse globale, nous étendons les conclusions de l’article originel à une plus grande variété de cas, parmi lesquels figurent la coexistence de deux équilibres de point-selle ou encore la possible connexion entre deux équilibres stationnaires au moyen d’une orbite hétéroclinique.