Avant la crise de 2007, les autorités monétaires s’entendaient à Jackson Hole en faveur de l’indépendance entre la politique monétaire et la stabilité financière. Elles validaient ainsi le mandat des banques centrales ayant comme objectif la stabilité des prix. Ce point toutefois fait débat. Ce papier reprend les arguments ayant abouti au consensus de Jackson Hole avant la crise puis revoit ceux-ci à la lumière de la crise de 2007. Les déséquilibres financiers et l’existence d’un canal de la prise de risque nécessitent d’être traités par la politique économique. Après la crise, les autorités monétaires ont choisi de mettre en œuvre des politiques macroprudentielles pour répondre à cette préoccupation, mais n’ont pas remis en cause l’indépendance entre la politique monétaire et la stabilité financière, se traduisant par la séparation entre la politique monétaire et les politiques macroprudentielles. Les limites des outils macroprudentiels pourraient toutefois donner lieu à des modifications de la stratégie ou du mandat des banques centrales pour l’intégration d’un objectif de stabilité financière dans la politique monétaire.