Cet article explore une nouvelle base de données de 140 cas de restructurations de dette que la Chine a menées entre 2000 et 2019 dans 65 pays débiteurs. Il révèle un certain nombre de faits saillants des conditions de restructuration proposées par la Chine et la manière dont la Chine a interagi avec d’autres créanciers et le Fonds monétaire international (FMI). La majorité des opérations d’allégement de la dette ont été exécutées par remise de dette plutôt que via un rééchelonnement de la dette par prolongation des échéances ou / et réduction des taux d’intérêt. Il est intéressant de noter qu’un grand nombre d’opérations d’allégement de la dette chinoise ont eu lieu dans un délai de deux ans de part et d’autres d’accords d’allégement de la dette avec le Club de Paris ou des créanciers du secteur privé et ont lieu cadre de l’assistance financière du FMI. À partir de projections locales, cet article met en lumière l’impact négatif des opérations d’allégement de la dette de la Chine sur les perspectives de croissance et de développement des pays débiteurs, en particulier lorsque la Chine procède au rééchelonnement de la dette et ne traite pas l’encours de la dette nominale. L’investissement en capital fixe domestiqueet le resserrement de la politique budgétaire semblent être les principaux freins à la croissance économique des pays débiteurs après une restructuration.