Unité mixte de recherche 7235

Cliométrie du chômage et des salaires en France, 1950-2008

Michel-Pierre Chélini, Georges Prat

Le but de cet article est de représenter les évolutions macroéconomiques du taux de chômage et des variations de salaires en France sur la période 1950-2008. Sur le plan théorique, l’équation du chômage distingue un facteur chronique caractérisé par l’excès des salaires réels horaires (charges sociales incluses) par rapport aux gains de productivité, un facteur conjoncturel caractérisé par l’écart entre le taux de croissance de la production et sa valeur de long terme, et enfin un facteur structurel incluant les composantes frictionnelle, technologique et volontaire du chômage. L’équation des salaires suppose classiquement que les variations des salaires dépendent des gains de productivité et de l’inflation. Sur le plan empirique, le cadre d’analyse est celui d’une représentation simultanée du chômage et des variations de salaires fondée sur un modèle Espace-Etat estimé suivant la méthodologie du filtre de Kalman, permettant l’introduction de paramètres variables suivant les dates. Conformément à ces hypothèses, le taux de chômage est apparu dépendre de la composante chronique (avec une sensibilité variable suivant les dates), de la composante conjoncturelle (sensibilité fixe) et d’une composante structurelle constante d’environ 4%. Les composantes estimées indiquent que le taux de chômage chronique est pratiquement inexistant jusqu’au début des années 1970, date à laquelle il se développe pour atteindre un maximum de 7.8% en 1994, pour ensuite diminuer et passer au dessous de 2% en 2008. La composante conjoncturelle est en accord avec la loi d’Okun qui relie négativement la variation du chômage à celle de la production, ce type de chômage ne semblant se développer qu’après le choc pétrolier de 1973. Enfin, la spécification retenue indique un ajustement progressif du chômage par rapport aux facteurs susvisés, le délai moyen d’influence estimé étant de l’ordre de 3,3 années. Concernant la dynamique des salaires nominaux, elle apparaît effectivement déterminée par le taux de variation de la productivité et le taux d’inflation. L’élasticité par rapport à l’inflation est apparue très variable, allant d’une valeur proche de l’unité en début de période vers une valeur voisine de zéro en fin de période, ce résultat devant être relié à la désinflation, à la désindexation et à la diminution du pouvoir syndical observés au cours de la période.

AGENDA

jeudi 5 octobre 2023

Groupe de travail Economie Comportementale

Aurélie Bonein (Université de Rennes 1, CREM)

TBA

jeudi 5 octobre 2023

Doctorants

Himani Pasricha

The impact of climate variability on internal migration in Thailand.

dimanche 8 octobre 2023

Professeurs invités

Fayçal Hamdi

dimanche 8 octobre 2023

Professeurs invités

Tobias Kretschmmer

lundi 9 octobre 2023

Professeurs invités

Alain Guay

mardi 10 octobre 2023

Recherche et Economie et Socioéconomie Politique, des Institutions et des Régulations (RESPIR)

Lola Avril (University of Eastern Finland)

Le costume sous la robe. Les avocats en intermédiaires de l’Etat régulateur européen

jeudi 12 octobre 2023

Lunch

Fayçal HAMDI (USTHB, Alger)

On the asymmetry in the volatility of financial time series: a buffered transition approach

jeudi 12 octobre 2023

Séminaire Econom’IA

Luigi Celardo (Université de Naples)

Analyse des sentiments géoréférencés pour les points d’intérêt des touristes : le cas de Matera, capitale européenne de la culture.

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