L’objectif de cet article est d’examiner comment les banques ajustent la structure de leur bilan en réponse à un choc de financement et de proposer une méthodologie pour projeter les ratios de liquidité des banques dans un scénario de stress test Top-Down. En accord avec notre modèle théorique évaluant les effets des contraintes de fonds propres et de liquidité sur le comportement des banques, nous estimons un système d’équations simultanées comprenant les ratios de solvabilité et de liquidité des banques, en utilisant pour l’approximation de ce dernier, le « coefficient de liquidité » mis en place en France avant Bâle III. Nous montrons l’effet positif du ratio de solvabilité sur le coefficient de liquidité : un niveau élevé de solvabilité permet d’améliorer le coefficient de liquidité grâce à une structure de financement plus stable. En revanche, nous ne trouvons pas de preuves solides de l’incidence du coefficient de liquidité sur le ratio de solvabilité. Nous montrons également que les variables financières qui reflètent l’aversion au risque des marchés internationaux et les tensions sur le marché interbancaire n’ont un impact significatif que pendant les périodes de stress, ce qui confirme l’évidence d’interactions fortes entre la liquidité du marché et celle des financements bancaires en période de crise.