Cet article étudie si l’émergence de nouveaux partenaires commerciaux (Chine et Europe de l’Est) en tant qu’offreurs réduit la transmission du taux de change (ERPT) aux prix à l’importation dans les pays de la zone euro. En utilisant des données bilatérales sur les prix à l’importation au niveau sectoriel à deux chiffres, nous trouvons que (i) la transmission est complète dans de nombreux cas, (ii) l’ERPT de la Chine est plus élevé que celui des États-Unis, et (iii) il n’existe pas de lien généralisé entre l’ERPT et l’intégration croissante de certains marchés émergents dans les importations européennes. Nous montrons également que l’adoption de la monnaie unique n’a pas provoqué de modification suffisante dans la partie du commerce exposée aux fluctuations des taux de change et n’a donc pas affecté l’ERPT. Dans l’ensemble, la tendance à la libéralisation sur les marchés des nouveaux acteurs n’a pas modifié l’environnement concurrentiel de manière à inciter les exportateurs d’autres pays à absorber les dépréciations des taux de change.