Cet article propose une nouvelle variable pour expliquer la démocratie contemporaine en Afrique : l’expérience parlementaire à l’indépendance définie comme la différence entre la date de naissance de parlement et l’indépendance. Ce faisant, cette étude explore un canal de transmission de la thèse d’Acemoglu et al. (2001) quant à l’impact sur la qualité des institutions actuelles du type de colonie adopté durant la colonisation. La prise en compte de cette nouvelle variable permet de mettre en évidence une relation négative entre le manque d’expérience parlementaire des pays africains au moment de l’accession à l’indépendance (42 pays) et la qualité de la démocratie. En combinant des variables de la théorie de la modernité et des variables historiques, géographiques et socioculturelles, nous parvenons à prouver empiriquement et de
façon robuste que le manque d’expérience parlementaire à l’indépendance des pays africains explique la dynamique négative de leur démocratie contemporaine.