Ce texte cherche à expliquer l’évolution du nombre de faillites au cours de la seconde
partie du 19ème siècle et le début du 20ème. Il propose une explication qui reprend les évolutions
de la loi mais introduit également une dimension spatiale. On constate en effet que le tribunal de
commerce de la Seine est moins sévère que les tribunaux de province et que les pratiques tolérantes
vont se diffuser dans les régions jusqu’à la réforme de 1889 qui introduit la liquidation judiciaire.
Au total, il apparaît que l’évolution des textes n’explique pas la totalité des variations du nombre de
faillites. Les pratiques locales et, par conséquent, les usages de la loi par les acteurs de la justice
constituent un déterminant important.