Cet article établit une comparaison entre la rentabilité des banques coopératives européennes et celle des banques non coopératives sur la période 2005-2014 en utilisant la méthode des moments généralisés (SYS-GMM). Pour ce faire, nous considérons les mesures traditionnelles de la performance des banques, à savoir, la rentabilité de l’actif (ROA), la rentabilité des fonds propres (ROE), et la marge d’intérêt nette (NIM). Même si ces mesures ne sont pas adaptées aux banques coopératives, elles restent les plus utilisées dans la littérature. Nos résultats montrent que les banques coopératives ne sont pas plus ou moins performantes que le reste des banques lorsque la totalité de la période est considérée. Cependant, la crise des dettes souveraines en Europe a eu un effet relativement plus important sur la performance des banques coopératives dans leur ensemble, à l’inverse de la crise de 2008. Quant aux banques coopératives systémiques, elles semblent relativement plus performantes pendant la crise des dettes souveraines. Cependant, aucune distinction n’est faite entre les banques coopératives systémiques et les autres banques pendant la crise financière de 2008.