Dès la mise en place de la Capital Requirement Directive (CRDIV) par la Commission Européenne, les banques bénéficient d’une réduction de 25% (« facteur de soutien » ou « supporting factor ») de leurs exigences en capital adossées aux prêts aux Petites et Moyennes Entreprises (PMEs). Nous examinons empiriquement si cette réduction a soutenu le financement aux PMEs et dans quelle mesure elle est cohérente avec le risque associé aux PMEs. Le calcul des exigences en capital économique basé sur un modèle multifacteur confirme que les exigences en capital réglementaire devraient être inférieures pour les PMEs. En considérant l’incertitude entourant les estimations et en adoptant une approche conservatrice, nous montrons que le « facteur de soutien » est cohérent avec la différence en capital entre les PMEs et les plus entreprises plus larges. Quant à l’impact sur la distribution du crédit, notre spécification en différences-de-différences nous permet d’établir un impact positif et significatif du « facteur de soutien » sur l’offre de crédit.