En se basant sur les résultats épidémiologiques, nous considérons une économie où les agents diffèrent par leur capacité à procréer. Les ménages dont la fertilité est altérée peuvent engager des dépenses de santé pour augmenter leur probabilité d’avoir des enfants. Cette hétérogénéité de santé génère des inégalités de bien-être. Nous explorons trois critères d’évaluation sociale à long terme : l’approche utilitariste, qui considère le bien-être de tous les ménages, le critère égalitaire ex-ante, qui considère le bien-être attendu du groupe social le plus défavorisé, et le critère égalitaire ex-post, qui ne considère que le bien-être réalisé du plus défavorisé. Dans un modèle de générations imbriquées d’agents, nous proposons un ensemble d’instruments économiques qui permettent de décentraliser chaque solution. Pour corriger l’externalité et les inégalités, une politique à la fois préventive (une taxation du capital) et redistributive est nécessaire.