Résumé
Ce papier aborde la question de savoir si les pays dont l’activité de financement est axée
principalement sur les banques font face à des crises plus coûteuses que ceux où les marchés
obligataires sont plus larges et plus développés. En se basant sur les travaux d’Arteta (2005), les
résultats des tests empiriques sur un panel de pays émergents suggèrent que les systèmes financiers
orientés banque sont associés à des crises légèrement plus coûteuses, alors que le lien entre les
marchés obligataires et les coûts des crises est fragile. Mieux encore, les systèmes financiers avec
une confiance plus forte dans les marchés obligataires sont associés à une croissance plus élevée de
la production, et ce, indépendamment de la présence, oui ou non, des crises. Les prolongements que
nous portons aux travaux d’Arteta s’inscrivent dans le cadre de la prise en considération de l’effet
conjugué de la libéralisation financière et du cadre institutionnel et réglementaire sur le
développement des marchés obligataires. Nos résultats montrent l’importance du sens de la
libéralisation financière. Nous rejoignons dans ce sens l’un des aspects les plus importants du
<< sequencing >> théorisé par McKinnon (1973). De plus, une régulation prudentielle effective tend à
réduire de manière significative la probabilité d’occurrence des crises bancaires, et ce, via
l’atténuation des effets néfastes de la libéralisation financière.