La motivation de ce papier est de comprendre les interdépendances existant entre les politiques monétaires conventionnelles menées par les pays CESEE membres de l’Union Européenne et par la zone Euro. Elles sont théoriquement renforcées par la convergence nominale à l’œuvre dans ces pays (et telle que mesurée par certains critères de Maastricht) et les trilemme et dilemme de politique monétaire. Pour autant, les pays CESEE en régime de change flottant ne sont pas candidats à l’adhésion au Mécanisme de Change Européen II, dernier stade du processus d’adhésion à l’Euro. La question de recherche posée se rapporte ainsi au degré d’autonomie des politiques monétaires domestiques par rapport à la zone Euro. La principale contribution de ce papier est de proposer une analyse de cointégration multivariée par pays des variables de politique monétaire domestique (augmentées des variables monétaires de la zone Euro et du taux de change), robuste aux ruptures structurelles caractéristiques des séries macroéconomiques de ces économie en transition. Nos résultats confirment la pertinence de cette modélisation à rupture pour la Bulgarie, la Hongrie et la République Tchèque. Le degré de dépendance monétaire est lié aux régimes de change, sans que cela soit vérifié pour la Croatie. La Pologne est le pays le plus autonome monétairement sur longue période et l’interdépendance entre la Roumanie et la zone Euro est mieux modélisée sans prendre en compte de rupture structurelle.