En réponse à la crise financière globale de 2007-2008, le G20 a mandaté le Comité de Bâle pour mettre en place une réglementation prudentielle capable d’assurer la stabilité du système financier : les accords de Bâle III. Cette étude s’intéresse à cette question au travers de l’analyse de l’impact des ratios de capital et de liquidité sur la stabilité financière pour un échantillon de 1600 banques et 23 pays sur la période 2005-2016. Nous focalisons notre attention sur le caractère non-linéaire de ces potentiels effets en ayant recours à une estimation d’un modèle polynomial avec termes d’interaction, et d’un modèle Panel Smooth Transition Regression. En différenciant les groupes de banques en fonction de leur niveau de systémicité, nous mettons en évidence l’existence de non-linéarité dans l’effet des ratios sur la stabilité financière : les bas niveaux de capital améliorent la stabilité financière, mais cet effets tends à s’amoindrir pour des valeurs plus élevées. Finalement, nous montrons que la profitabilité des banques est un déterminant significatif de la stabilité financière.