L’objectif de cette recherche est d’examiner les similitudes entre la structure du trafic portuaire et la structure économique des villes portuaires françaises. Un tel exercice est mis à l’épreuve par le modèle cœur-périphérie de l’économie française favorisant le transbordement. Les données AIS (Automated Identification System) de navigation maritime et celles sur sur l’emploi permettent des analyses complémentaires de la spécialisation mutuelle entre les ports et les villes. Les principaux résultats montrent que si les grandes villes ont un trafic plus diversifié, la spécialisation croisée est atténuée du fait de la complexité des chaînes d’approvisionnement et des réseaux d’échanges. Nous proposons ensuite une nouvelle méthodologie dans laquelle l’unité spatiale d’analyse est élargie en fonction du type et du volume de trafic portuaire, améliorant ainsi considérablement la signification statistique et l’importance économique des liens observés.