Cette recherche vise à élucider les déterminants de la durée des escales de navires porte-conteneurs dans 2300 ports, à partir de 3 millions de voyages sur les 40 dernières années. Une approche multi-niveaux est proposée, combinant des indicateurs territoriaux et réticulaires caractérisant les villes portuaires, et propose une méthodologie nouvelle de calcul des délais de navigation. Les principaux résultats montrent que le PIB par habitant, le nombre d’escales, et la localisation insulaire sont des facteurs qui accélèrent les opérations portuaires de manutention. En revanche, la taille urbaine, les délais de navigation, la taille maximale des navires et la localisation en amont ralentissent ces opérations. Si les escales et les voyages ont gagné en vitesse jusque dans les années 2000, les progrès technologiques et changement opérationnels dans le secteur maritime et portuaire – encore plus près la crise financière de 2007/8 – ont accéléré les escales et ralenti les voyages. Cette approche relationnelle et spatiale souligne également la différentiation géographique des temps d’escale aux niveaux national et régional, ceux-ci étant loin d’être répartis aléatoirement sur le globe.