Les menaces de pénurie d’eau et les pressions liées à l’occupation des sols se sont intensifiées au Guatemala ces dix dernières années, en raison de l’expansion accélérée du secteur agro-exportateur. En particulier, dans la région du sud-ouest, l’expansion récente des cultures de la palme à huile s’est faite aux dépens du dragage illégal des rivières, de l’utilisation abusive des ressources en eau et de l’achat et de la dépossession forcée des terres communautaires et familiales de la population autochtone. Cette situation représente non seulement une déstructuration de l’ordre établi au sein des familles et des communautés autochtones, mais compromet également la santé nutritionnelle des membres les plus vulnérables, tels que les enfants et les femmes. Cette étude montre que le développement rapide de cette culture agro-exportatrice a contribué à accroître la probabilité que des enfants souffrant de malnutrition chronique dans la région, et en particulier ceux de mères autochtones, vivant dans des zones urbaines et dans des ménages où le chef de famille est un homme.