Le lien entre sous-évaluation des taux de change et croissance économique a suscité un vif intérêt dans la littérature, mais le rôle joué par la sous-évaluation sur la relation inflation-croissance reste non étudié. Nous comblons ce vide dans la littérature en nous intéressant à la mesure dans laquelle le niveau de la sous-évaluation change l’effet de l’inflation sur la croissance. Notre analyse se base sur un panel de 62 pays sur la période 1980-2015. Dans un premier temps, nous employons l’approche » Bayesian Model Averaging » (BMA) pour sélectionner les déterminants de la croissance. Puis, en utilisant, la méthode des moments généralisés, nous montrons que plus la sous-évaluation retardée est élevée, plus l’effet négatif de l’inflation sur la croissance est fort. Ce résultat est robuste à l’exclusion des épisodes de crise de change.