Le développement de nouvelles politiques qualifiées de systémiques en faveur des entreprises (politique des pôles de compétitivité, des grappes d’entreprises, etc.) nous paraît devoir impliquer des modèles d’évaluation en cohérence. De fait, les approches ignorant les contextes sectoriels et territoriaux, ou encore les évaluations développées à partir d’un unique critère ne suffisent pas à faire apparaître les changements qui affectent les relations interentreprises et les sous-ensembles du secteur productif. Afin de ne pas laisser de coté une partie essentielle des effets engendrés par les politiques de soutien aux collectifs d’entreprises, nous proposons de systématiser la prise en compte de trois niveaux dans les démarches d’évaluation. Ils se traduisent par l’identification de trois familles articulées plutôt que hiérarchisées de critères, microéconomiques, territoriaux et mésoéconomiques. Nous en illustrons la portée par l’analyse des apports que procurerait la combinaison d’indicateurs de productivité et d’emploi (relatif) au niveau des entreprises et des territoires complétée par des critères de contexte (milieux métropolitains, urbains, ruraux) et de disparités.