Alors que les déterminants internes de la croissance de la firme font l’objet d’une littérature abondante, les facteurs liés à la localisation ont longtemps été négligés. La plupart des études présentent la localisation comme une variable de contrôle permettant de corriger les trajectoires individuelles. Le but de ce texte est d’explorer l’impact de la localisation des activités sur la croissance de l’effectif d’établissements localisés au niveau des zones d’emploi au cours de la période 2003-2009. Deux approches alternatives sont mobilisées. La première désagrège les variables qualifiant un territoire telles que la densité, la spécialisation, l’agglomération, etc. et les introduit dans un modèle de croissance. La seconde, plus novatrice, remplace les précédents déterminants par la composante géographique d’un modèle structurel-résiduel. Les résultats rendent compte de l’influence des caractéristiques des zones d’emploi sur les trajectoires de croissance des établissements et de l’importance de l’effet géographique. Celle-ci est cependant plus marquée en province qu’en Ile-de-France