Cette étude se propose de mesurer l’efficacité des banques de l’UEMOA et ses facteurs déterminants, après les réformes bancaires de 1993 à 1996. La méthode de l’enveloppement des données (DEA) a été utilisée pour évaluer l’efficacité technique des banques tandis que celle des frontières stochastiques (SFA) a été utilisée pour estimer l’efficacité coût. Les résultats indiquent des évolutions similaires pour les deux types d’efficacité pour tous les pays de l’UEMOA, sauf pour la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Une analyse plus détaillée suivant le type de banque
(locales privées, étrangères ou publiques) révèle que les premières sont les plus efficaces, suivies par les secondes, puis des troisièmes. L’indice de Malmquist montre que l’augmentation de l’efficacité technique est beaucoup plus le fait d’économie d’échelle que de l’incorporation des innovations technologiques. Enfin, l’efficacité des banques de l’UEMOA dépend des
variables telles que la solidité financière, le ratio de créances douteuses par
pays, la concentration bancaire et le PIB par habitant.