L’article propose de faire le point sur les jeux d’appariement (initiés par Gale et Shapley [1962]) modélisant les marchés où chque transaction implique une relation durable avec un partenaire. Dans un jeu coopératif bilatéral, n+m joueurs cherchent à s’apparier. Or, les agents étant assimilés à des ensembles indivisibles de caractéristiques hétérogènes, un ajustement walrasien par les prix n’est plus approprié: un “algorithme-institution” stable doit coordonner les appariements. A la suite des principaux résultats théoriques de la littérature, une réflexion appliquée à la coordination du marché du travail (où se froment des relations d’emploi) permettra de caractériser les sous-marchés dont l’environnement assure la pertinence d’une telle modélisation.