Les économies de marché sont composées de nombreux acteurs privés ou publics (consommateurs, entreprises, institutions publiques, …) dont le pouvoir de décision n’est pas identique ; certains acteurs exercent un pouvoir de marché en se comportant stratégiquement et d’autres subissent, de par leur comportement concurrentiel, l’action des premiers. A ce titre, les interactions sociales sur les marchés reflètent davantage des situations de conflit que de coopération, où prévalent des comportements rationnels stratégiques d’agents ou groupes d’agents qui cherchent à manipuler les grandeurs marchandes à leur plus grand avantage. D’un point de vue empirique, la crise actuelle – et certaines crises passées – peuvent aussi être analysées comme la conséquence de l’action d’agents de grande taille dont les comportements imparfaitement concurrentiels conduisent à des distorsions dans l’affectation des ressources rares.

Ce constat pose un certain nombre de questions qui relèvent tant de l’analyse positive que de l’analyse normative. Ainsi, comment se manifestent les interactions stratégiques dans un univers où les marchés sont interconnectés ? Peut-on, dans ce contexte, trouver des fondements aux comportements stratégiques et concurrentiels ? Quelles sont les conséquences de telles interactions stratégiques sur l’activité économique ? Quelles seraient les politiques publiques susceptibles de remédier aux inefficacités engendrées par les comportements non coopératifs sur les marchés ? …

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