Les pouvoirs publics ont-ils la capacité d’engager, seuls, la transition énergétique ? On entend souvent que les marges budgétaires sont inexistantes, et force est de constater que l’acceptation sociétale des nouvelles contraintes environnementales n’est pas acquise, comme l’illustrent par exemple les mouvements de contestation en France autour de la mise en place d’une « écotaxe poids-lourds » à l’automne 2013. Plus fondamentalement, comme le souligne l’Agence internationale de l’énergie dans ses perspectives énergétiques mondiales à l’horizon 2035, « les politiques publiques actuelles et les signaux de marché ne permettent pas d’assurer la transition des investissements vers les sources sobres en carbone et l’efficacité énergétique à la vitesse et à l’échelle requise, c’est-à-dire pour limiter le réchauffement climatique à 2 degrés » (1). Dans ce contexte, sur quels autres leviers les pouvoirs publics peuvent-ils s’appuyer ? Le secteur privé, et les entreprises en particulier, ont-ils un rôle à jouer et avec quelles nouvelles responsabilités ?

La responsabilité sociale et environnementale des entreprises ou RSE s’est imposée depuis quelques années comme un sujet majeur, inclus explicitement dans l’agenda 2020 de la Commission européenne. Elle se définit comme la manière dont les entreprises intègrent, sur une base volontaire, des préoccupations sociales, environnementales et éthiques dans leurs activités économiques comme dans leurs interactions avec toutes les parties prenantes…

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