Des doutes émergent actuellement quant à l’efficacité -présupposée intrinsèque, des indices à représenter les marchés pour lesquels ils sont construits. En effet, dans la mesure où le poids d’un émetteur constituant un indice est défini par sa part de marché – plus le volume de dette émis est élevé, plus sa part dans l’indice sera importante, il convient de se demander si les risques inhérents à l’endettement ne seraient pas accentués par les méthodes d’indexation traditionnelles, ce qui n’est pas nécessairement représentatif du marché dans son ensemble. Un niveau excessif de dette ne devrait pas, en théorie, exister sur un marché où l’efficience informationnelle règne. Cependant si les prix sont bruités, il apparait alors cohérent de compenser un tel risque en intégrant d’autres informations à propos de l’émetteur dans la construction d’un indice. Nous testons cette idée sur le marché des obligations d’entreprises en construisant un indice basé sur des variables comptables reflétant la solvabilité des émetteurs -plutôt que sur le volume de dette émise, et mettons en exergue qu’un tel indice peut ainsi servir de proxy de marché.