Unité mixte de recherche 7235

Analyse économique et droit pénal : contributions, débats, limites

2011

Eric Langlais

L’article passe en revue les objections opposées à la théorie économique du crime inspirée par l’article fondateur de Becker (JPE, 1968), en distingant celles qui relèvent d’une critique méthodologique radicale – externe – de celles – internes – qui interrogent plutôt la robustesse de ses conclusions en adoptant la même méthodologie. Les critiques externes résultent essentiellement de la lecture faite par les juristes des travaux de Becker. Elles visent la classification implicite entre comportement criminel et actes légaux qui est supportée par l’analyse économique du crime, ou la représentation stylisée et par trop simplificatrice du droit pénal qui en découle, qui oublierait les fonctions principales du droit pénal (punition/réhabilitation) pour ne se focaliser que sur la dissuasion. Les juristes les plus avertis des principes méthodologiques fondant plus généralement l’analyse économique, ont aussi chercher à montrer les incohérences internes de la théorie économique du crime, qui postule l’existence d’une valeur sociale pour le crime. Les critiques internes se sont, elles, concentrées sur le résultat central de Becker : l’efficacité des sanctions monétaires élevées (maximales) pour la dissuasion des comportements criminels et en contrepartie, l’optimalité d’une fréquence de contrôles et de d’application de ces sanctions aussi faible que possible. La littérature a justifié que ce mix n’est socialement optimal que dans la mesure où l’utilisation des sanctions monétaires se fait à un coût marginal nul soit pour les autorités publiques, soit pour les criminels. Mais dans de nombreuses circonstances, les sanctions monétaires ont un coût marginal social (positif), qu’il soit public ou privé. L’article conclut sur quelques enseignements fournis par les tests empiriques de la théorie du crime. Si ceux-ci mettent clairement en évidence que l’effet de dissuasion résulte principalement (de la fréquence) du contrôle des activités illicites, de façon plus générale, ils corroborent les principales prédictions de la théorie économique du crime.

AGENDA

jeudi 30 mars 2023

Groupe de travail « Intelligence artificielle »

Paola Tubaro (CREST)

Salle : G614B

Artificial intelligence, labour transformations, and inconspicuous inequalities: women’s work on digital ‘micro-tasking’ platforms

jeudi 30 mars 2023

Doctorants

Morel Tien

Migration et synchronisation des cycles

lundi 3 avril 2023

Law, Institutions and Economics in Nanterre (LIEN)

Stefania Marcassa (CY Cergy)

En salle 614 et en distanciel

TBA

mardi 4 avril 2023

Recherche et Economie et Socioéconomie Politique, des Institutions et des Régulations (RESPIR)

Franck Bessis (Triangle et Université Lyon 2)

Une ethnographie de l’expertise économique d’Etat

mardi 4 avril 2023

Développement Durable Environnement et Energie (DDEE)

Etienne Lorang (Tilburg University)

Salle 614B de 16h00 – 17h00)

A CGE Integrating Material Stocks and Flows

jeudi 6 avril 2023

Lunch

Axel Gautier (Université de Liège)

The energy community and the grid

jeudi 6 avril 2023

Groupe de travail « Intelligence artificielle »

Renaud Aioutz-Lefebvre (OpenStudio)

Recherche de synergies productives et synergies inter-entreprises

mardi 11 avril 2023

Recherche et Economie et Socioéconomie Politique, des Institutions et des Régulations (RESPIR)

Fabrice Dannequin (Université de Reims champagne Ardenne & laboratoire REGARDS)

L’Etat et le capitalisme chez Schumpeter. Un parasite utile ?

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