La crise de 2007-2008 a conduit à un renouvellement de la réglementation bancaire qui s’est notamment traduit par une inflexion vers une politique macroprudentielle. Cependant, une évaluation complète de l’état actuel de la réglementation financière révèle que ce changement est incomplet. En particulier, la notion de risque qui est au cœur du dispositif de Bâle reste aveugle aux événements extrêmes tels ceux associés aux risques climatique et pandémique. L’objectif de cet article est double. D’une part, nous explicitons pourquoi la réglementation bancaire n’est pas adaptée à ces risques dont l’origine se situe en dehors des marchés financiers ; d’autre part, nous proposons des pistes pour réformer la réglementation macroprudentielle de manière à permettre la prise en compte de ces risques.