Unité mixte de recherche 7235

Cliométrie du chômage et des salaires en France

Revue Française d'Economie

Revues généralistes en économie et en gestion

31 - 147 - 213

2016

Georges Prat, Michel-Pierre Chélini

Une spécification standard du modèle WS-PS de négociation entre employés et employeurs permet de comprendre les grands traits des évolutions macroéconomiques des salaires et du chômage en France sur la période 1955-2008. Quatre hypothèses spécifiques ont été faites pour estimer dans ce cadre théorique le taux de chômage d’équilibre et le salaire négocié qui lui correspond : (i) l’évolution du degré de rigidité du marché du travail est représenté par une variable d’état récursive stochastique estimée suivant la méthode du filtre de Kalman ; (ii) le salaire de réserve moyen est ancré par excès ou par défaut sur le SMIC; (iii) les « autres facteurs », non spécifiés a priori par la théorie et pouvant aussi conditionner la fixation des salaires et des prix, sont résumés par les capacités de production disponibles ; (iv) le taux de salaire négocié est une moyenne pondérée des salaires désirés par les salariés (équation WS) et ceux offerts par les entreprises (équation PS), le coefficient de pondération traduisant le rapport de force entre les deux parties. On montre que le chômage observé s’ajuste progressivement sur le chômage d’équilibre, lequel comprend une composante chronique traduisant les facteurs sous-jacents à la répartition de la valeur ajoutée (salaire réel de réserve, cotisations sociales, productivité, taux de marge), une composante conjoncturelle résultant d’un niveau de production inférieur à sa valeur potentielle, et une composante frictionnelle attribuable à la mobilité imparfaite de la main d’œuvre et aux facteurs technologiques. Le taux de salaire négocié, sur lequel s’ajuste le salaire observé, est apparu dépendre du salaire de réserve, des cotisations sociales, du niveau des prix, de la productivité, du taux de marge des entreprises, du taux de syndicalisation et enfin du taux de chômage dont l’influence varie au cours du temps. Les résultats obtenus suggèrent que le rapport de force est en moyenne en faveur des employeurs.

AGENDA

lundi 3 avril 2023

Law, Institutions and Economics in Nanterre (LIEN)

Stefania Marcassa (CY Cergy)

En salle 614 et en distanciel

Migration, Social Change, and the Early Decline in U.S. Fertility

mardi 4 avril 2023

Recherche et Economie et Socioéconomie Politique, des Institutions et des Régulations (RESPIR)

Franck Bessis (Triangle et Université Lyon 2)

Une ethnographie de l’expertise économique d’Etat

mardi 4 avril 2023

Développement Durable Environnement et Energie (DDEE)

Etienne Lorang (Tilburg University)

Salle 614B de 16h00 – 17h00)

A CGE Integrating Material Stocks and Flows

jeudi 6 avril 2023

Lunch

Axel Gautier (Université de Liège)

The energy community and the grid

mardi 11 avril 2023

Recherche et Economie et Socioéconomie Politique, des Institutions et des Régulations (RESPIR)

Fabrice Dannequin (Université de Reims champagne Ardenne & laboratoire REGARDS)

L’Etat et le capitalisme chez Schumpeter. Un parasite utile ?

jeudi 13 avril 2023

Groupe de travail Economie Comportementale

Claire Mollier

Salle 301-302

Gender, competitiveness, and reaction to defeat

jeudi 13 avril 2023

Doctorants

Pascal Yebarth

Salle G110, 12h-13h

Taxing Market Power in Strategic Bilateral Trade with Quasi-Linear Preferences

vendredi 14 avril 2023

Colloques et Workshops

12th PhD Student Conference in International Macroeconomics

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