L’article porte sur l’évaluation qu’une entreprise est susceptible de mener sur les effets espérés d’une politique d’égalité professionnelle entre hommes et femmes. Plus précisément, il s’agit de montrer l’enjeu d’une redéfinition des indicateurs qu’utilisent les acteurs dans l’entreprise afin de capter la dimension forcément longitudinale des carrières offertes aux hommes et aux femmes dans son marché interne. Dans le cas du groupe industriel étudié ici, alors que le Rapport de situation comparée, outil de pilotage officiel de la politique menée, laisse apparaître une quasi égalité de traitement entre les sexes, l’analyse détaillée des parcours suggère, à l’inverse, que les inégalités perdurent – se renforcent parfois – sous l’effet de trajectoires différenciées.