L’objet de cet article consiste à tester empiriquement l’existence d’un effet direct du développement financier sur la réduction de la pauvreté pour un échantillon de 67 pays à bas et moyens revenus sur la période 1986-2009. Les résultats obtenus montrent que le développement financier contribue directement à la réduction de la pauvreté, et ce, indépendamment de la méthode économétrique appliquée. En revanche, l’instabilité liée au développement financier pénaliserait la population pauvre et anéantirait les effets positifs liés au développement financier. Faut-il donc trouver un arbitrage entre le développement financier et l’instabilité financière afin d’assurer une croissance pro-pauvres. La finance islamique constitue-t-elle, dans ce sens, une panacée ?