Cet article vise à argumenter l’idée que les instabilités des cours des matières premières constituent l’une des permanences essentielles à la compréhension des trajectoires économiques à long terme des pays en développement à spécialisation primaire. Sollicitant l’exemple de l’ASS, nous présentons, tout d’abord, plusieurs éléments empiriques et théoriques informant et illustrant le caractère crucial de la gestion macroéconomique des chocs extérieurs. Puis, nous mobilisons un modèle de croissance optimale pour aborder la question des effets de la gestion de ces chocs sur les performances macroéconomiques d’une petite économie à spécialisation primaire