Cet article traite de la robustesse des estimations de taux de change d’équilibre fondées sur l’approche BEER pour un ensemble de pays développés et émergents. La robustesse est étudiée selon quatre axes. Nous nous intéressons tout d’abord à l’impact de l’utilisation de différentes proxies pour le terme de productivité relative. Nous analysons ensuite l’impact de l’échantillon de pays retenu en estimant l’équation d’équilibre sur un seul panel couvrant les pays du G20 et sur deux sous-ensembles correspondant aux pays du G7 d’une part et non G7 de l’autre. Nous mesurons l’influence du choix du numéraire dans le calcul des mésalignements bilatéraux. Enfin, nous étudions la robustesse temporelle de nos mesures en enlevant successivement une ou deux années de la période d’estimation. Nos résultats montrent que les mesures BEER sont relativement robustes à l’ensemble de ces tests bien que pour certaines dates, les mésalignements diffèrent de quelques points de pourcentage selon la méthodologie retenue. Le choix de la proxy de productivité relative est le plus sensible, suivi du choix de l’échantillon d’estimation. A l’inverse, le choix du numéraire ou de la période d’estimation ont un impact relativement limité sur les mésalignements estimés.