Les travaux récents montrent que les pays connaissent des expériences très contrastées en matière d’ouverture financière et que celle-ci ne leur est pas systématiquement favorable. Notre étude s’apparente ainsi à la littérature empirique cherchant à établir les conditions particulières sous lesquelles l’intégration financière est positivement reliée à la croissance économique. En nous appuyant sur des techniques récentes d’économétrie non-linéaire en panel, nous montrons que cette relation est en effet soumise à des effets de seuil. Les bénéfices liés à l’intégration financière seraient contingents à certaines caractéristiques économiques, telles que le degré de développement institutionnel et financier, le niveau de développement économique, et le rythme d’inflation. Les résultats mettent également en évidence un effet de composition des flux de capitaux, les investissements directs ou de portefeuille ayant un comportement très différent de la dette externe.