L’objectif de ce papier est d’étudier l’impact de l’intégration financière sur les gains que l’on peut attendre de la diversification internationale des portefeuilles. Pour ce faire, nous développons une extension asymétrique du modèle GARCH multivarié proposé initialement par De Santis et Gérard (1997) et testons une version conditionnelle du MEDAF international. Cette approche permet, notamment, aux primes de risque et aux corrélations de varier dans le temps et de réagir différemment selon le choc qui les affecte. L’étude porte sur les marchés boursiers des pays du G7 plus le marché mondial et couvre la période février 1970 – mai 2003. Les résultats de cette étude montrent la supériorité des modèles GARCH multivariés asymétriques sur les modèles symétriques. En outre, nos résultats soutiennent l’hypothèse d’intégration financière des marchés boursiers étudiés. L’étude de l’évolution dans le temps des gains de la diversification internationale montre que ces gains sont statistiquement et économiquement significatifs pour tous les marchés mais qu’ils varient considérablement dans le temps et d’un marché à un autre. En particulier, nous trouvons qu’excepté pour la France et le Royaume-Uni, les gains attendus de la diversification internationale des portefeuilles ne présentent qu’une très légère tendance à la baisse. Plus intéressant, pour tous les marchés étudiés, ces gains sont redevenus, dans les dernières années, supérieurs à leur moyennes calculées sur la période entière.