Au cours de la dernière décennie, le nombre de fusions et acquisitions bancaires a connu un essor spectaculaire, particulièrement en Europe. Bien que les opérations domestiques soient demeurées prépondérantes, les parts des opérations trans-nationales et intra-continentales se sont sensiblement accrues. Le secteur bancaire reste néanmoins nettement moins concentré et globalisé que les autres industries, alors même que la conjonction de l’intégration régionale et de la globalisation financière pouvait laisser envisager une autre évolution. L’objet de ce papier est d’analyser les forces qui tendent à favoriser l’intégration internationale dans le secteur bancaire ainsi que les entraves à ce processus, en distinguant l’importance des unes et des autres suivant le mode d’accès au marché : par création d’une nouvelle entité ou par acquisition. Il ressort que les barrières réglementaires et surtout informationnelles seront toujours des obstacles majeurs à l’intégration bancaire internationale, même si les banques les plus efficientes sont en partie en mesure de les dépasser. Il ne faut par conséquent pas s’attendre à ce que le processus de consolidation du secteur bancaire prenne au niveau international la même ampleur que celle constatée au niveau national.