Cet article présente la première étude empirique sur données françaises de la justice
disciplinaire au sein de la profession d’avocat. Celle-ci sanctionne le respect
par les avocats de leurs obligations déontologiques. Nous mettons en évidence
l’ambiguïté d’une telle justice, soumise au « dilemme professionnel » : vaut-il mieux
exposer ou dissimuler les infractions ? Nous soulignons de plus la persistance d’une
logique collégiale sur un marché du droit où la logique marchande s’impose de
façon croissante.