Les relations entre souveraineté, développement et libéralisation économique en Afrique sub-saharienne sont analysées sous trois perspectives. D’abord, l’impact des réformes économiques prescrites par la Banque mondiale sur la souveraineté des Etats africains est-il défavorable au développement? Deuxièmement, l’Afrique est-elle sous-globalisée ou sur-globalisée? Et, finalement, quel est l’impact effectif de ces réformes sur la capacité des Etats, leurs secteurs financiers et leur commerce extérieur? L’article suggère que la souveraineté peut être hostile au développement (dans le cas des régimes prédateurs, par exemple), mais que les conditionnalités externes peuvent aussi déstabiliser des régimes faibles. Le confinement des pays africains dans leur rôle post-colonial de petite économie ouverte et leur dépendance aux prix des matières premières ont handicapé leur croissance. Les politiques de libéralisation économique ont pu bénéficier de la croissance tandis que la marginalisation économique de l’Afrique l’a parfois protégée des instabilités financières globales. La reconstruction des Etats africains et leur réintégration dans un système économique global plus équilibré doit rester l’objectif politique principal. comme véhicule central de direction et de contrôle du projet de développement, avec comme résultat un processus d’élaboration et de mise en œuvre des politiques économiques de plus en plus fragmenté. Cet article explore ces thèmes avec référence particulière à la Banque mondiale