Unité mixte de recherche 7235

L’influence des non-résidents sur la création monétaire dans la zone euro

Bulletin de la Banque de France

Autres

69 - 76

2007

Michel Boutillier, Dominique Nivat, Vichett Oung

Même si l’évolution de la masse monétaire de la zone euro (M3) résulte avant tout de facteurs internes, l’influence des non-résidents sur cet agrégat est loin d’être négligeable. Dans une économie ouverte comme celle de la zone euro, les échanges réels et surtout financiers avec l’extérieur sont susceptibles de faire varier amplement les encaisses des agents résidents détenteurs de monnaie. À la fin du troisième trimestre 2007, le taux de croissance annuel de M3 s’établissait à 11,3 %, en hausse de 2,8 points par rapport à la fin du troisième trimestre 2006. L’examen des contreparties de la masse monétaire montre que la vigueur de la progression des crédits bancaires au secteur privé résident explique l’essentiel de la croissance de M3 depuis deux ans. Toutefois, le renforcement de la croissance de la masse monétaire entre octobre 2006 et septembre 2007 est également imputable à l’accroissement des créances nettes des banques sur l’extérieur (i.e. la contrepartie extérieure), dont une partie seulement reflète les transactions entre les agents non financiers résidents et les non-résidents. À cet égard, la présentation monétaire de la balance des paiements confirme que le gonflement des entrées de capitaux liées aux achats par les non-résidents de titres de la zone euro a significativement contribué, à partir de septembre 2006, à l’accroissement de la contrepartie extérieure et, ce faisant, à l’accélération de l’agrégat M3. Cet effet a toutefois été atténué car une partie des titres acquis par les non-résidents ont été émis ou cédés par les banques résidentes qui ont ainsi accru leurs ressources à long terme ou réduit leurs portefeuilles de titres (publics en particulier) : dans un cas comme dans l’autre, les acquisitions des non-résidents n’ont donc pas eu d’incidence sur la croissance de M3 en raison de l’interdépendance des contreparties de la masse monétaire. Au total, la contrepartie extérieure explique près de la moitié du renforcement de la croissance monétaire observé entre octobre 2006 et septembre 2007, le reste tenant aux facteurs internes traditionnels.

AGENDA

mardi 5 décembre 2023

Recherche et Economie et Socioéconomie Politique, des Institutions et des Régulations (RESPIR)

Clément Fontan (UC Louvain)

The ECB and the inflation monsters: strategic framing and the responsibility imperative (1998-2023)

jeudi 7 décembre 2023

Groupe de travail Economie Comportementale

Vincent Lenglin (Université Catholique de Lille)

TBA

jeudi 7 décembre 2023

Doctorants

Emmanuelle Faure

Explaining economic performances in the French employment zone: spatial externalities and related variety

lundi 11 décembre 2023

Law, Institutions and Economics in Nanterre (LIEN)

Bastien Michel (LEMNA, Nantes)

Measuring the Impact of Incarceration on Recidivism in Denmark

mercredi 13 décembre 2023

Économies du monde musulman

Chahir Zaki (LEO, Université d’Orléans)

Dette en Egypte : conjoncture défavorable ou structure vulnérable ?

jeudi 14 décembre 2023

Lunch

Hugo ORIOLA

Salle 101-102 à 12h

Opportunistic Political Central Bank Coverage: Does media coverage of ECB’s Monetary Policy Impacts German Political Parties’ Popularity?

jeudi 14 décembre 2023

Développement Durable Environnement et Energie (DDEE)

Emeline Bezin (CNRS/CREM)

Salle 101-102

TBA

jeudi 14 décembre 2023

Séminaire Econom’IA

Benjamin Ooghe-Tabanou (médialab - Sciences Po Paris)

Salle G614A de 11h à 12h30

Outils, méthodes et productions numériques à partir de données du web au médialab de Sciences Po

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