Les hedge funds européens privilégiaient l’implantation dans les capitales historiques de la finance (Londres, Suisse, Paris), dans des quartiers huppés du centre ville tandis que les groupes fuyaient les centres-villes pour la périphérie. Cette situation pour le moins paradoxale dans un contexte de bulle immobilière s’explique selon nous par les particularismes des hedge funds et leur statut hybride de start-up. Ce rapport propose d’interroger la dynamique de localisation d’une organisation financière innovante –les hedge funds- à l’aune de la théorie socio-économique. La localisation relèverait d’une démarche rationnelle de quête de clients et d’employés pour une organisation dépourvue de réputation et refusant de communiquer publiquement. Leur concentration à l’échelle urbaine répondrait à cette recherche de liens faibles, mise en lumière par M. Granovetter (1973). La crise n’a de fait qu’accélérer une tendance endogène de rationalisation