Alors que la gestion d’un portefeuille de valeurs mobilières est une opération à laquelle se refusent un grand nombre de ménages, notre étude a montré que les intermédiaires financiers jouent, au sens macroéconomique, un rôle crucial dans l’orientation de l’épargne des ménages
vers les marchés boursiers, domestiques comme internationaux. La contribution des IFNM
(fonds de pension, compagnies d’assurance, OPCVM de long terme) est particulièrement
remarquable dans les pays où les choix sociaux ont abouti à confier à ces institutions
l’essentiel de l’accumulation patrimoniale des ménages en vue de la retraite. En Europe, c’est
le Royaume-Uni qui symbolise le mieux cette situation. En France, quoique les proportions
finales soient proches, l’orientation des capitaux vers les actions emprunte des chemins plus variés. Certes, le poids croissant des IFNM dans la collecte de l’épargne (essentiellement via
les supports en unités de compte des contrats d’assurance vie) leur fait jouer un rôle de plus en plus majeur dans cette orientation. Mais, d’une part, l’activité des établissements bancaires dans l’allocation de leur ressource vers les actions s’établit à un niveau record dans le
contexte européen et, d’autre part, la détention d’actions non cotées directement par les ménages demeure importante.