Nous envisageons un marché de droits au déficit comme mécanisme de
partage de la rigueur budgétaire au niveau local. L’efficacité de ce mécanisme de
marché dépend crucialement du caractère manipulable de la règle d’allocation des
droits au déficit. En effet, l’incapacité de l’État à s’engager de manière crédible
sur une règle d’allocation initiale des droits au déficit est à l’origine d’incitations
perverses qui affectent le résultat classique d’égalisation des coûts marginaux de
réduction de l’usage de la ressource commune. Nous montrons que le comportement
décentralisé des collectivités locales ne conduit pas à la solution de moindre
coût, lorsque la contrainte budgétaire est molle.