Le constat fréquent de manqué de profitabilité des concentrations soulève la question de leur rationalité. Considérer la fusion comme une étape d’une stratégie plus complexe de restructuration et croissance permet de justifier la rationalité d’une concentration non profitable. Cet article examine, dans le cas de la concurrence spatiale en quantités sur le marché linéaire, la relation entre l’intégration des filiales suite à l’acquisition-fusion et leur gestion décentralisée sous la forme d’une scission en divisions indépendante. Pourvu que la localisation optimale ex-post soit possible, on montre que la création de divisions multi-filiales indépendantes après la fusion est plus profitable que leur intégration. Ainsi, une telle séquence de stratégies, fusion, scission, relocalisation, s’avère profitable même lorsque la concentration elle-même ne l’est pas.