En s’appuyant sur une revue critique des approches stratégique et évolutionniste des conventions en théorie des jeux, l’article s’interroge sur leur possible sous-optimalité, ce qui implique un défaut de coordination. Le suivi d’une convention sous-optimale, ou mauvaise convention, peut être individuellement rationnel en statique et évolutionnairement plus stable en dynamique, si elle a la propriété d’être risque-dominante. L’article souligne les difficultés, pour la théorie des jeux, de se saisir de l’éventuelle inefficacité des règles conventionnelles.