Le modèle de l’électeur médian postule que l’offre de bien public est déterminée par la demande de l’électeur médian, supposé décisif lors des élections. L’article propose deux nouveaux tests de cette hypothèse sur les villes de plus de 10 000 habitants en France. Pour cela, nous développons deux méthodes de test, l’une non-paramétrique, fondée sur la théorie des préférences révélées et l’autre, paramétrique, fondée sur la fonction d’utilité en équivalent monétaire. Nous montrons que l’hypothèse d’un comportement de dépenses publiques des villes conforme à l’hypothèse de maximisation de l’utilité de l’électeur médian ne peut être rejetée. En effet, les indicateurs calculés, tant les indices moyens d’efficacité des choix observés que le pourcentage de l’impôt de l’électeur médian “ gaspillé ” par des choix inefficaces, suggèrent que l’offre de bien public local est bien déterminée par la demande de l’électeur médian.