Dans ce papier, nous étudions l’effet causal du capital social, tel que mesuré par la confiance, dans l’accès aux soins sanitaires de base en Afrique subsaharienne. Pour contourner les problèmes de causalités inverses entre le capital social et les indicateurs d’accès aux installations sanitaires, nous nous appuyons sur des techniques d’estimations par variables instrumentales. Les résultats montrent qu’une augmentation d’un écart-type dans le niveau de confiance localisée conduit à une diminution de 0,221 écarts type dans la valeur prédite de l’absentéisme des médecins, à une diminutions de 0,307 écarts type de la valeur prédite de temps d’attente et aussi une diminution de 0,301 écarts type dans la valeur prédite de pots de vin. Pour tester la robustesse de nos résultats, nous utilisons une base de données différente concernant différents problèmes d’accès à la santé à savoir l’accès à l’eau potable. Nous ne constatons qu’une augmentation d’un écart-type dans le niveau de confiance localisée conduit à une augmentation de 0.330 écarts type dans la valeur prédite à l’accès à l’eau propre. Dans l’ensemble, le capital social est révélé avoir un effet causal importante sur l’accès à la santé en Afrique encore plus forte que ce qu’on trouve dans les pays occidentaux.