Dans un contexte de crises économiques et financières et de changements institutionnels traversés par les pays de la zone Euro, nous étudions si l’adoption de l’Euro a conduit à une synchronisation des cycles économiques ou a favorisé une convergence des taux de croissance. En conduisant des tests de ruptures structurelles endogènes robustes au problème de la causalité inverse, nous trouvons que si pour certains pays périphériques la croissance de la production est synchronisée avec celle des pays « centraux », pour d’autres la convergence est caractérisée par des trajectoires non-linéaires : (i) la convergence n’a pas été provoquée par l’adoption de l’Euro mais par des chocs internationaux ou idiosychratiques ; (ii) elle a débuté bien avant l’introduction de l’Euro, s’est accélérée dans les années 1990 et s’est prolongée depuis, reflétant une influence persistante des pays centraux ; (iii) des pays hors zone Euro ont aussi pris part à cette convergence par un effet d’entraînement.