Cette étude analyse l’influence des dernières crises – incluant la récente crise européenne des dettes souveraines – sur les rentabilités boursières des secteurs bancaires de 11 pays. Nos données couvrent la période allant du 14/12/2007 au 08/03/2013, recouvrant plusieurs épisodes de crise économique et financière, depuis l’effondrement initial du marché des crédits Subprime.Notre contribution est double. D’une part, nous utilisons un modèle multifactoriel explicite des rentabilités boursières, afin de mieux contrôler les facteurs communs autres que le risque souverain ayant pu affecter les rentabilités. D’autre part, nous adoptons le cadre des modèles à seuil à transition lisse(STR), qui permettent de capturer les variations de coefficients associées à la contagion. Nous trouvons que la contagion a été cantonnée aux banques de la zone euro, tandis que les rentabilités boursières des banques américaines semblent préservées d’un effet direct négatif, voire même paraissent bénéficier d’une forme de « fuite vers la qualité ». Par ailleurs, parmi les banques de la zone euro, les banques allemandes ne sont pas totalement épargnées par la crise européenne, même si l’impact négatif de celle-ci sur leurs rentabilités est modeste et ne semble pas amplifié par un phénomène de contagion.