Notre travail essaie de relativiser les effets prévus par les économistes libéraux de la liberté économique sur la croissance. Nous essayerons de montrer que cette liberté doit être étudiée à travers deux aspects qui sont à la fois liés et différents. En fait, telle qu’elle est définie par les inventeurs de l’ILE, cette liberté économique n’offre pas les mêmes opportunités dans les pays en développement que celles dans les pays développés. Par exemple, une économie peu développée, même si elle est totalement libéralisée, ne pourra pas offrir les occasions d’investissement nécessaires et suffisantes pour ses agents économiques. Pour défendre ce point de vue, les problèmes d’insertion des diplômés dans la vie professionnelle peuvent constituer l’un des arguments valables.
Par ailleurs, libéraliser les économies en voie de développement nécessite le fait que ces dernières se débarrassent de leur dépendance vis-à-vis de l’étranger. En effet, il est admis par certains qu’une libéralisation économique inconditionnelle ne peut servir que les intérêts des pays riches au détriment de ceux des pays en développement. Ici, il s’agira de mettre l’accent sur les risques qui menacent ces pays s’ils restent attachés à copier les modèles de développement dictés par l’occident.