Louise Ella Desquith : Analyse et évaluation de la gestion du risque climatique dans les systèmes agro-pastoraux en Afrique Subsaharienne: Cas de la Côte d’Ivoire
La soutenance aura lieu le 21 octobre à 09h30 au Bâtiment B Pierre Grappin – Salle B 016 Paul Ricoeur.
Sous la direction de :
Mme Johanna Etner, Professeure des Universités, Université Paris Nanterre
M. Olivier Renault codirecteur, maitre de conférences à l’Université Paris Nanterre
Membres du jury :
Pr. Philippe de Vreyer, Université Paris-Dauphine
Pr. Natacha Raffin, Université de Rouen
Pr. Meglena Jeleva, Université Paris Nanterre,
Pr. Pascale Motel-Combes, Université Clermont Auvergne
Résumé de la thèse :
Face à l’insuffisance des ressources et leur accès limité, la capacité d’adaptation des ménages agricoles en Afrique est très faible, une situation qui accroit leur vulnérabilité face au phénomène du changement climatique. Cependant, de nombreux agriculteurs n’adoptent pas toujours ce qui semble être des stratégies d’adaptation ou de gestion relativement simples qui peuvent les aider à faire face aux facteurs de stress induits par le changement climatique. Évaluer le rôle des croyances climatiques dans le comportement adaptatif des agriculteurs et dans les perceptions du changement climatique s’avère être une nécessité pour la mise en place de stratégies agricoles efficaces et adaptées. A partir des données primaires portant sur un échantillon de 658 agriculteurs recueillies de manière aléatoire dans les localités de Bouaké et de Bonoua, nous montrons que 62% des agriculteurs associent le changement climatique à l’œuvre divine. De plus, nous constatons que la majorité des agriculteurs percevaient des changements dans les conditions climatiques. Près de 89,51% des agriculteurs ont indiqué une irrégularité des pluies, 90,12% une augmentation des températures et 76,50% ont indiqué que les saisons sont de plus en plus sèches. Un modèle probit multivarié et un modèle de régression logistique ont été estimés pour analyser l’impact des croyances sur les décisions d’adaptation des agriculteurs et sur les perceptions du changement climatique. Les résultats ont révélé que la croyance religieuse, les préoccupations et les croyances sur l’origine du changement climatique sont des facteurs déterminants des décisions d’adaptation des agriculteurs face au changement climatique. La régression logistique révèle que la religion a une influence plus importante sur les perceptions liées à la variabilité pluviométrie que sur les perceptions liées à l’évolution des températures. En conséquence, nous soulignons qu’une politique efficace visant à inciter les agriculteurs à s’adapter au changement climatique doit se concevoir au plus près des agents économiques en prenant en compte la dimension culturelle des populations ciblées.
Mots clés : Adaptation, Changement climatique, Croyances, Perceptions, Probit multivarié, Régression logistique.