La soutenance aura lieu le 4 janvier 2022 à 15h en visioconférence via Teams.
Sous la direction de :
Jean-Pierre Allegret, Professeur des Universités
Membres du jury :
Jean-Pierre Allegret, Professeur des Universités, Université Côte d’Azur (Directeur de thèse)
Cécile Couharde, Professeure des Universités, Université Paris Nanterre (Suffragante)
Olivier de Bandt, Directeur de la Recherche, Banque de France (Suffragant)
Catherine Refait-Alexandre, Professeure des Universités, Université de Franche-Comté (Rapportrice)
Francisco Serranito, Professeur des Universités, Université Sorbonne Paris Nord (Rapporteur)
Résumé de la thèse :
Le secteur des assurances joue un rôle crucial dans les économies avancées comme dans les économies en voie de développement. Les vagues de faillites au Japon dans les années 1990 au sein de ce secteur, ainsi que les renflouements à grande échelle dans le sillage de la crise financière de 2008, ont démontré la vulnérabilité de cette industrie aux chocs macroéconomiques.
Dans cette thèse, d’abord nous construisons une base de données unique sur les défaillances d’assurance dans 4 grands pays au cours des 40 dernières années. Nos résultats indiquent que la présence d’actifs à revenu fixe dans le portefeuille joue un rôle d’atténuation du risque pour les sociétés d’assurance-vie, tandis que cet effet n’est pas présent pour les organismes du secteur non-vie. Inversement, nous trouvons des preuves que l’efficacité opérationnelle est importante pour les organismes d’assurance non-vie, mais pas pour le secteur vie. Dans notre deuxième chapitre, nous dévoilons des incitations à la fusion créées par Solvabilité II, ainsi qu’une série de réformes spécifiques à la France. Nos résultats suggèrent une absence d’arbitrage réglementaire lié à la conception de Solvabilité II, alors que les réformes du secteur de la santé ont entraîné des fusions entre des organismes qui n’étaient pas encore vulnérables (avant l’entrée en vigueur de la loi). Ce résultat confirme une anticipation réussie des effets potentiels de ces réformes. Enfin, nous quantifions l’effet de la politique monétaire sur la probabilité de faire défaut sur un crédit immobilier à taux variable. En particulier, nos résultats révèlent qu’une augmentation de 100 pb des paiements trimestriels induite par les variations de l’Euribor 3 mois augmente la probabilité de défaut d’environ 5%.
Mots clés : Insolvabilité assurances ; Prédiction défaut ; Fusions acquisitions ; Réformes réglementaires ; Transmission de la politique monétaire